Oraison funèbre pour Raymond Bouthier

« Tu ne t’es guère reposé, Papa, depuis ce printemps 1922, jusqu’à cet hiver 2009, où tu poses enfin tes valises. Entre la tempête de 2009, et celle de 1914.

Au sortir de cette guerre qui vous avait meurtris, même si vous étiez nés juste après, il en a fallu de l’amour à tes parents, nos grands-parents, pour vous en transmettre assez pour toute votre vie, à toi, à ton frère, à tes trois sÅ“urs ici présentes, assez d’amour pour nous en redonner, à nous, les vingt-deux enfants, petits-enfants, arrière petits-enfants, de Raymond et Georgette Bouthier.

Puis à dix-sept ans, encore adolescent, tu as connu la 2nde guerre. Tu as été déporté au STO. Tu as connu l’injustice, les douleurs de l’exil. Mais tu ne t’avouas pas vaincu : tu apprenais les langues, celle des Allemands pour contester leur pouvoir, et le polonais de tes camarades d’infortune. Tu écrivais des poèmes, dont il me revient ces deux vers :

« Il reste l’invisible fil
L’amour lointain de ceux que j’aime »

Est-ce en mémoire de cet exil que plusieurs d’entre-nous, enfants, petits-enfants, ont choisi des exils (plus ou moins temporaires), au Japon, en Italie, en Allemagne…

Et puis il y a eu les petits bals de la Libération, où une rencontre changea ta vie et permit la nôtre, une jeune fille superbe, une petite Labritoise, la fille de M. et Mme Jabot, Georgette, notre Maman.

Tout le reste de ta vie, marqué par l’injustice, l’oppression, mais aussi par l’amour, tu t’es battu pour le droit, la justice, les opprimés. Tu es devenu un chrétien de témoignage, de réflexion, engagé. Le journal de toute ta vie d’adulte, c’est Témoignage Chrétien (auquel tu es toujours abonné) et dont la devise est « Vérité, justice, quoi qu’il en coûte. »

Et il t’en a coûté. Tu as été militant, syndicaliste, et serviteur de l’état, serviteur fier du service public.

Directeur d’hôpital, tu l’as voulu au service de ceux qui souffraient, et d’ailleurs, dans le dernier mois de ta vie, dans ta toute récente résidence de retraite d’Albret, tu as fait malicieusement remarquer au directeur qu’il était ton collègue, que toi aussi, il y a quarante-six ans, tu étais directeur de maison de retraite. On appelait encore ça, à l’époque, un hospice, et tu as contribué à l’humaniser. Ce goût de la gestion et du service des autres, est perpétué par plusieurs de tes enfants et petits-enfants qui ont créé des entreprises ou gèrent des services.

Tu nous as aussi enseigné à tous le jeu d’échecs, passion dévorante pour plusieurs, à un moment ou un autre de nos vies.

Militant, tu l’as été jusqu’au bout. Tu défendais le droit des employés, le code du travail. Tes collègues directeurs d’hôpital à Bordeaux disaient de toi, un peu agacés : « Bouthier, il couche avec le Code ! »

Retraité, tu as continué à monter à Paris comme administrateur de la Sécurité Sociale. A Bordeaux, tu fus assesseur auprès du tribunal (pour les questions de Sécurité Sociale bien sûr).

Et si nous, tes enfants, avons pensé en 68 inventer un militantisme plus malin — et si plusieurs de nos enfants à leur tour reprennent cette ambition familiale, au-delà des chapelles et des drapeaux, c’est un peu à toi qu’ils le doivent, à ta foi, à tes valeurs, à ta générosité.

A la fin de ta vie, Maman et toi, vous avez eu la douleur indicible de perdre Françoise, votre fille, notre sÅ“ur — et puis, il y a six mois, Minouche, ma femme, votre fille qui vous aimait et s’occupa si bien de vous.

Je passerai sur les douleurs de la fin de la vie. Elles pèsent leur poids. Il t’a fallu du courage, Papa, mais un courage toujours discret, pour affronter tout cela et continuer à vivre avec optimisme, jusqu’au bout, marchant obstinément avec tes cannes, prenant les escaliers au prix de mémorables chutes, qui ne t’ont d’ailleurs pas arrêté.

Jusqu’au bout tu as fait de l’espagnol (tu le parlais encore l’an dernier avec Mme Caps à la fête des voisins à la Villette), tu as voulu apprendre le japonais pour mieux communiquer avec tes petits-enfants du Japon. Tu nous as communiqué ta curiosité de tout, ton goût « d’une âme saine dans un corps sain » ; le dernier mois tu lisais Françoise Dolto, l’Evangile au risque de la psychanalyse, et tu écoutais des chansons du pays du Nord, du pays de ta maman.

Pour tout cela, et pour tout l’amour que maman et toi, et toute la famille, vous nous avez transmis, merci à toi, Papa. Et repose-toi enfin. Nous t’aimons. »

Texte rédigé par Pierre Bouthier.

Décès de Papa ( Raymond Bouthier )

Voici l’avis nécrologique que nous avons fait insérer dans plusieurs journaux (Le Monde, Ouest-France (Argentan), Sud-Ouest (Bordeaux et Landes) :

LABRIT – BORDEAUX – ARGENTAN
Mme Georgette BOUTHIER, son épouse ;
Pierre, Christian et Laurence, Jacques, ses enfants ;
Soeur Thérèse, Paulette MALTA, Claudine FRANQUART, ses soeurs ;
Roland FRANQUART, son beau-frère ;
Vincent GAUTIER et Sandrine, Catherine GAUTIER, Loïc GOUËLLO et Marianne, Antoine, BOUTHIER, Clarisse BOUTHIER et Emmanuel, Jun, Shin, Ken BOUTHIER, Anaé NICOLAS–BOUTHIER, ses petits-enfants ;
Manon, Thibaut, Merlin, Soumia, Nora, Nouredinne, Raphaël, Adrien, Marguerite, ses arrière-petits-enfants ;
Mme Josseline MÉNUDIER, sa cousine ;
Parents et alliés,
ont la douleur de vous faire part du décès de
Monsieur Raymond BOUTHIER
ancien directeur d’hôpital
survenue dans sa 87e année.

Les obsèques seront célébrées le mardi 3 mars 2009 à 10h00 en l’église de Labrit (40420), suivies de l’inhumation au cimetière de Labrit.

Raymond Bouthier était attaché au Ministère de la Santé Publique et détaché en province. Il était « attaché-détaché » comme il aimait à le dire.

Les personnes qui le souhaitent peuvent transmettre ici leurs condoléances à la famille en publiant un commentaire. Nous ferons suivre.

Papa…

Voici deux liens concernant des articles sur Papa que j’avais publiés l’an dernier. D’autres suivront prochainement pour raconter quelques événements récents.
Ces deux articles racontent quelques épisodes de la vie professionnelle de Raymond Bouthier. Ils seront bientôt suivis d’un résumé de sa biographie.

https://christian.bouthier.org/2008/10/10/un-attache-detache-1/

https://christian.bouthier.org/2008/10/11/un-attache-detache-2/

Je vous souhaite une bonne lecture et en profite pour adresser mes meilleures salutations et remerciements à l’ensemble du personnel dévoué de la maison de retraite de L. ainsi qu’à toutes les personnes qui m’ont adressé des marques de sympathie récemment.
Détails très bientôt sur ce blog…

Ne leur dites jamais… (à lire!)

Je reviens sur le livre « Ne leur dites jamais…« , de Joseph et Caroline Messinger, avec une petite compilation des meilleurs conseils qu’il donne.
En italiques : Les phrases analysées.
En gras : un extrait des commentaires des auteurs.

J’aimerais bien que tu réussisses.
L’amour au conditionnel.

Mais bien sûr que je t’aime encore, mais il faut que je m’occupe de ton petit frère
La mère « tueuse » est une femme qui sacrifiera la chair de sa chair pour évacuer l’aversion tenace qu’elle entretient à l’égard du père de son enfant.
Remarque : Ici, le discours nous paraît excessif et même totalement déplacé. La mère dit peut-être maladroitement les choses mais de là à en tirer ces conclusions! Mais où les auteurs vont-t-ils chercher tout ça? Dans leur subconscient?

Je t’aime mieux avec cette robe qu’avec ce jean.
Il ne faut jamais mélanger l’amour et l’apparence.

Arrête d’ennuyer ta petite soeur, à la fin!
Pourquoi le petit garçon cesserait-il d’ennuyer sa petite soeur « avant la fin ».

Je vais te dire ce que tu dois faire.
Le parent qui accole les verbes « aller » et « dire » ne dit jamais ce qu’il pense et ne dit pas plus ce qu’il pense. (sic!)

Je vais te donner une claque sur les fesses.
Le verbe aller est le verbe de la procrastination.

Tu dois essayer de t’en sortir.
Essayer, c’est échouer.

Fais un bisou à la dame.
En contraignant votre enfant à faire un bisou à la dame, vous polluez son intelligence interpersonnelle.

Tu comprendras quand tu seras plus grand.
Ce type de message rabaisse l’enfant au rang de l’imbécile heureux.

Ma fille ne fait que des bêtises.
La répétition de cette critique qui paraît anodine est un signe de rejet parental.

Ton fils a fait une connerie… Mon fils a réussi son examen.
L’enfant n’est pas considéré comme individu mais confondu avec ses actes.

Il me rend folle. Il va bientôt sur ses 7 ans et c’est de pire en pire.
Une mère qui se sent incompétente face aux réactions incompréhensibles de son fils est une mère manipulée.

Cet enfant finira mal.
Quand on parle de quelqu’un à la 3e personne c’est qu’il n’est pas là. (Amélie Nothomb dans Antéchrista)

M… à la fin! Tu vas arrêter de me faire ch…!
Cette interjection vulgaire très courante fait partie du vocabulaire du perdant, ado ou adulte.

Conclusion (de l’auteur du blog)
Sortir les citations de leur contexte est un exercice périlleux qui risque de dénaturer les propos de l’auteur.
Même si certaines des affirmations des auteurs nous paraissent excessives, d’une manière générale, le livre est très bien fait et nous engageons tous les parents et futurs parents à le lire. Il permet en effet de décoder son propre langage et de traquer les tics langagiers négatifs et donc d’être plus performant (!) dans sa relation affective et éducative avec ses enfants.
Enfin, je me pose une question : « Pourquoi ai-je eu l’impression que le livre avait été écrit seulement par une femme? »

Rabelais à l’Élysée-Montmartre en 1968

Je dois être dans une période « souvenirs ». Hier, je publiais un billet sur la visite de l’exposition sur le Japonisme au Grand Palais, en 1988, avec, s’il vous plaît, comme guide, Geneviève Lacambre en personne, et aujourd’hui, il me revient en mémoire ceci que je publie sur ce blog parce que j’y étais avec Pierre, mon grand frérot.
Un jour, donc, c’était un soir… j’étais avec des collègues japonais avec lesquels je travaillais au DNC (chut!). L’un deux, me dit qu’il fait des recherches sur Rabelais. Je lui raconte alors que j’ai vu LE spectacle « Rabelais » monté par Jean-Louis Barrault, sur une musique de Polnareff, à l’Élysée-Montmartre en 1968. Il me dit alors qu’il est stupéfait parce qu’il n’aurait jamais pensé rencontrer quelqu’un ayant eu le privilège de voir ce spectacle et qu’il m’enviait, car c’était son rêve d’avoir pu assister à ce spectacle mythique!

Pas de vidéo de ce spectacle sur YouTube mais voici la chanson « Gare à toi, Gargantua » de France Gall!

Le père de Big Brother

Dans le Nouvel Observateur du 11 au 17 septembre, j’ai lu avec plaisir deux articles sur George Orwell que j’avais découvert en 1984 (!). J’avais lu la version originale en anglais qui m’avait passionné et peu de temps après j’ai lu la version en français de La ferme des animaux. J’y ai d’ailleurs découvert que la fameuse citation « Tous les animaux sont égaux », à laquelle sera ajouté ensuite « certains sont plus égaux que les autres » était extraite de cet ouvrage.
J’ai bien aimé cette citation dans le premier article de Philippe Sollers:
« Un écrivain talentueux peut être un ennemi politique, on peut être autorisé, et encore, à le traiter comme tel. En revanche, le péché mortel, est de dire que, comme il est un ennemi politique, c’est un mauvais écrivain ». Et d’ajouter : « Si quelqu’un me dit que la chose n’arrive jamais, je lui réponds simplement : Consultez les pages littéraires de la presse de gauche ».

Un attaché détaché (2)

L’hôpital d’Argentan possédait encore au début des années 60 un grand nombre de propriétés, essentiellement des champs et des prés, ainsi qu’une ferme. Il s’agissait de reliquats d’une accumulation de dons faits à l’établissement au cours des années ou, pour la ferme, d’une acquisition qui permettait à l’hôpital de se fournir en alimentation à bon compte.

La gestion de son approvisionnement nécessitant de diversifier ses sources et le maintien de la ferme et du personnel y travaillant étant devenu plus coûteux, l’attaché détaché recommanda à la commission administrative de l’hôpital de se défaire de ses dépendances qui d’ailleurs ne correspondaient plus aux objectifs d’un hôpital moderne.

C’est ainsi que furent rapidement mis en vente la totalité des propriétés et de la ferme. Il fut proposé au personnel de la ferme d’être employé sur le site de l’hôpital à diverses tâches. Ceci n’alla pas sans des difficultés bien compréhensibles pour des gens habitués au travail de la ferme et des champs mais aucun licenciement ni baisse de salaire n’eut lieu.

L’argent dégagé par ces ventes permit de construire un nouvel hospice car l’ancien était devenu trop vétuste.
C’est ainsi que l’hôpital a pu auto-financer cette construction sans aucune aide financière ni de la ville, ni du département, ni de l’état.

Voir  » Un attaché détaché – 1 « 

Dernière minute…

Un attaché détaché (1)

J’aime bien raconter, non sans une certaine fierté, l’excellent travail de mon père, Raymond Bouthier, lorsqu’il était attaché du ministère de la Santé et détaché en tant que directeur d’un hôpital de 320 lits à Argentan (Orne).
Lors de son arrivée, au début des années 60, l’hôpital n’avait pas de chirurgien à temps plein. Les opérations et le suivi des patients du service de chirurgie étaient assurés par deux chirurgiens à temps partiel qui étaient par ailleurs propriétaires d’une clinique dans la même ville.
Exerçant dans les deux établissements, il leur était facile, souvent avec l’aide des médecins de la région, d’opérer un tri des malades : les « rentables » étaient dirigée vers la clinique et les « non-rentables » vers l’hôpital public.
Cette notion de « rentable » et « non-rentable » en parlant de malades est généralement méconnue. Elle est pourtant simple et repose sur le fait qu’on peut classer les personnes hospitalisées en 2 catégories:
–   celles qui nécessiteront peu d’opérations mais une longue hospitalisation ;
– celles qui nécessiteront beaucoup d’opérations mais une hospitalisation relativement courte.
Sachant que sur le prix de journée (pour un jour d’hospitalisation), même si celui-ci est élevé, un établissement hospitalier est déficitaire, il est facile de comprendre que les patients rentables appartiennent à la 2e catégorie.

Pour rendre l’hôpital excédentaire, il apparaissait évident qu’il fallait que cesse ce tri des malades qui entraînait un déficit chronique de l’établissement. Et de cette constatation découlait tout naturellement qu’il fallait un chirurgien à temps plein à l’hôpital public.
C’est ce que mon père s’est assigné comme mission au cours des années où lui avait été confiée la gestion de l’hôpital d’Argentan.
Pour lui, bien que fonctionnaire, il semblait normal qu’un hôpital soit géré comme un établissement privé, c’est à dire avec la recherche, sinon d’un excédent budgétaire, au moins d’un équilibre des comptes, et surtout pas un déficit chronique, ceci bien entendu dans le strict respect de la mission de service public dévolue à un établissement… public.

Pour justifier cette démarche auprès du conseil d’administration et des autorités de tutelle, il a fallu montrer qu’il existait un besoin de la population et que  le statut des chirurgiens exerçant dans le public tout en étant propriétaires d’une clinique privée entravait, de fait, la libre concurrence entre les établissements. Une consultation du registre du commerce a suffi à prouver le statut juridique de la clinique et à trouver les noms des gestionnaires. Quant à l’existence d’un besoin de la population, elle a été argumentée de différentes manières dont je ne me souviens plus très bien à part le fait que sont survenus quelques scandales de malades déplacés de l’hôpital à la clinique pour une opération puis revenus ensuite à l’hôpital pour terminer leur séjour. Un comble!

Je passe sur les détails du début de l’installation du chirurgien et de son anesthésiste (sans lequel les opérations sont impossibles) mais disons simplement que beaucoup d’efforts ont été déployés pour mettre les bâtons dans les roues du nouveau système. Je vous laisse deviner qui était derrière ces manoeuvres…
Toujours est-il que pendant quelque temps, sans anesthésiste, le nouveau chirurgien n’a pas pu exercer. Sans se démonter, il en a alors profité pour battre la campagne et aller se présenter à tous les médecins généralistes du secteur pour leur expliquer son rôle et beaucoup étaient d’ailleurs ravis de ne plus dépendre d’un monopole de la chirurgie.
Dès ses premières opérations, le nouveau chirurgien s’est fait remarquer par des interventions réussies sur des patients que ses collègues avaient refusé d’opérer prétextant que leur cas était désespéré! La nouvelle de ses succès se sont ainsi rapidement diffusées dans la population locale, entraînant un nouvel afflux de patients à l’hôpital public.
Il faut aussi dire que ce nouveau chirurgien n’était pas n’importe qui. Il s’agissait de l’ancien chef du service de chirurgie de l’hôpital universitaire de Beyrouth. Un homme de grande expérience et très réputé pour sa dextérité!

Le service de chirurgie s’est donc considérablement développé et l’on peut dire que le service public a été amélioré puisque les patients étaient mieux soignés et plus rapidement.
Au cours des dix années de gestion de mon père, l’hôpital d’Argentan a pu équilibrer son budget et même devenir légèrement excédentaire sans pour autant réduire le personnel puisque, dans le même temps, le nombre d’employés a été multiplié par 3. Or, on sait que le poste budgétaire du personnel représente plus de 70 % du budget d’un établissement public. Ce sont les recettes apportées par les opérations et d’autres améliorations de la gestion que je raconterai dans un autre article qui ont permis d’enrayer le déficit budgétaire.
L’hôpital d’Argentan a donc été dans les années 60 le seul établissement hospitalier public de France a avoir un budget excédentaire.
Et dans le même temps, mon père était le plus mal noté du ministère de la Santé!
Cherchez l’erreur! 🙁

à suivre…

Voir  » Un attaché détaché 2 « 

La crise économique

Depuis quelque temps, je suis le blog ouvertures.info dont j’apprécie la justesse, la finesse et la pertinence des commentaires sur ce que l’on appelle « la crise économique ». 🙂 Voir par exemple cet article.
La manière dont la plupart des grands médias essaient de nous faire avaler de grosses couleuvres, ou nous faire prendre des vessies pour des lanternes, bref, nous prendre pour des gogos, est assez incroyable. Pensent-ils vraiment que Monsieur-Tout-le-Monde va gober leurs salades? Nous écoutons, certes, mais n’en pensons pas moins. Le problème, c’est que nous n’avons aucun pouvoir, aucun moyen d’intervenir. Et ce ne sont pas nos protestations sur des blogs qui vont y changer quelque chose. 🙁

Ne leur dites pas…

Je suis en train de lire « Ne leur dites jamais… » de Joseph et Caroline Messinger dans lequel j’apprends que « savoir parler à ses enfants, ça s’apprend! »
Livre remarquable qui permet de déchiffrer nos mauvaises habitudes langagières et de comprendre l’impact négatif qu’elles peuvent avoir sur nos enfants.
Beaucoup de nos amis viennent d’avoir un enfant ou sont sur le point d’en avoir.
Je leur recommande donc ce livre avec « Comment donner à vos enfants une intelligence supérieure » (Marabout) ainsi que les fameux « J’attends un enfant » et « J’élève mon enfant » de Laurence Pernoud.

Des cani-sacs pour ramasser les crottes de chiens

La ville de Lons le Saunier distribue gratuitement des sacs destinés à recevoir les crottes de chiens pour encourager leurs propriétaires à ne pas laisser traîner sur les trottoirs les déjections de leur animal favori. »¨ Ces sacs sont-ils payés par la municipalité avec l’argent des contribuables? Si oui, il ne me semble pas normal de faire payer l’ensemble des contribuables pour les saletés de quelques-uns.
Et puis, lorsque je regarde les trottoirs de la ville où il faut faire constamment du slalom pour éviter les crottes, je doute de l’efficacité de ces mesures! Il vaudrait mieux taxer les propriétaires de chiens (ceux qui ne leur font pas faire leurs besoins dehors seraient injustement pénalisés), et verbaliser ceux qui laissent déféquer leur toutou sur la voie publique. Quelques bonnes amendes et ils ne recommenceraient pas!

Français, réveillez-vous! Vous êtes dégueulasses!
Prenez donc exemple sur le civisme des Japonais qui ramassent les crottes de leur chien et trouvent cela tout à fait normal. »¨ Voir : https://france-japon.net/blog2/?p=33

Rouget de Lisle et La Marseillaise : la véritable histoire

De passage à Lons le Saunier, j’ai photographié la statue de Rouget de Lisle qui était originaire de Montaigu, un petit village voisin de Lons le Saunier. Sa mère, enceinte, s’était rendue au marché de Lons et c’est là qu’elle a donné naissance à Rouget de Lisle dans la maison sise au 24 de la rue des Arcades.

Rouget de Lisle écrit, à la demande de Philippe-Frédéric de Dietrich, maire de Strasbourg, Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin, le 25 avril 1792. Entonné par le bataillon des Marseillais dans leur marche vers Paris en juillet 1792, ce chant est très vite appelé La Marseillaise et deviendra l’hymne national français le 14 mars 1879. (Source Wikipédia).

Voir l’histoire de Rouget de Lisle sur Wikipédia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Joseph_Rouget_de_Lisle

L’Auberge des Pins, à Sabres (Landes)

Sur le chemin d’une visite à la famille, nous sommes descendus, comme chaque année, dans ce merveilleux hôtel qu’est l’Auberge des Pins, à Sabres (40).

Un cadre magnifique, très calme, et une cuisine du pays délicieuse! Sans compter un accueil toujours chaleureux! Que demander de plus? Ah si… vous avez maintenant une connexion wifi gratuite dans tout l’hôtel.

Seul petit reproche, le petit déjeuner n’est servi qu’à partir de 8h. Un vrai supplice, il est tellement délicieux!

Rencontre avec Vincent Vergone, Camille Loivier et M.

Hier, rencontré mon neveu, Vincent Vergone, ainsi que Camille Loivier et M., de passage au Japon pour des recherches et un peu de tourisme.
Nous sommes allés faire un tour à Asakusa, puis à Akihabara où nous avons dîné à Sushi Zanmai, le restaurant de sushis situé au rez-de-chaussée de l’immense bâtiment de Yodobashi Camera.
Vincent est le directeur du théâtre Praxinoscope qui présente des spectacles pour enfants dans toute la France. Il est aussi sculpteur.
Camille Loivier
est une traductrice bien connue de divers romans chinois comme par exemple Les nuages noirs s’amoncellent de Cheng Ming, un rescapé du « goulag chinois », livre que je vais pouvoir apprécier puisqu’il m’a été très gentiment offert par Vincent et Camille.

sculpture de Vincent Vergone

Les Raisins de la colère

Je viens de lire « Les raisins de la colère » de John Steinbeck.

Extrait de Wikipédia :

« Le livre raconte l’odyssée d’une famille de paysans, les Joad, qui, ruinée par les tempêtes de poussière (Dust Bowl), par l’appauvrissement du sol et par la crise des années 1930, est contrainte de quitter l’Oklahoma et de venir chercher du travail en Californie. Peu à peu, affamés, traqués, exploités par les grands propriétaires, les émigrants voient la terre promise californienne se transformer en un vaste pénitencier. Mais on pourra constater tout au long du livre, que l’espoir n’a jamais abandonné cette famille. Ce livre représente la misère de l’homme par l’homme. »

C’est aussi l’histoire d’hommes et de femmes qui font don d’eux-mêmes malgré un extrême dénuement. La fin du livre représente certainement un condensé de l’ouvrage avec cette scène d’une femme qui donne le sein à…

Ce livre a donné lieu à une adaptation cinématographique de John Ford.

Extrait de Wikipédia :

« Le thème du film est basé sur la dualité entre, d’une part la perte (matérielle et humaine) et le deuil et, d’autre part, l’espoir et le courage. Une Å“uvre aussi courageuse que les personnages qu’elle met en scène, et qui a soulevé de nombreuses controverses à sa sortie. La progression dramatique renvoie clairement à un épisode biblique précis: l’exode vers la Terre Promise. »

Mise à jour du 12 août 2008 :

Je viens juste de trouver le DVD du film à 500 yens dans un centre commercial de Kita Senju!

Le français par l’intuition et l’image

Retrouvé un vieux livre d’enseignement du français datant de 1927 et s’intitulant « Le français par l’intuition et l’image » (Éd. Ferdinand Hirt & Sohn in Leipzig).
Chaque leçon propose une image et des questions.
Exemples de questions portant sur l’image ci-dessous:
Qui voyez-vous à côté du soldat? Réponse: 13 qui se promène les mains dans les poches;

Et comme modèles de question:
– Combien d’armes connaissez-vous? (L’infanterie, l’artillerie, le génie, la cavalerie, hussards, cuirassés, zouaves)
– Combien d’armées un État a-t-il? (L’armée de terre, l’armée de mer ou marine militaire)
– Sommes-nous en guerre ou en paix actuellement?
etc…

Incroyable, hein?!

personnages de la rue

Cliquez sur l’image pour l’agrandir.

15 ans de bons et loyaux service

pendule SeikoMon employeur vient de m’offrir une superbe pendule pour mes 15 ans de bons et loyaux services. C’est une Seiko, modèle HS 427B avec un cadre en marqueterie et un carillon de plusieurs musiques célèbres. La mise à l’heure se fait automatiquement grâce à un récepteur d’ondes calé sur un signal horaire.
Elle est en vente sur le web en promotion à 40000 yens (252 €).